La Palestine à l’ONU !
Et maintenant ?
Communiqué
de l’AFPS,
vendredi
30 novembre 2012
La Palestine vient d’être
admise comme Etat non-membre au sein des Nations Unies par 138 voix pour, 9 voix
contre et 41 abstentions. Comme elle l’avait finalement annoncé la France a voté pour,
entraînant des partenaires européens sur ce même vote.
Nous nous réjouissons hautement
de cette situation. C’est une précieuse victoire diplomatique.
Ce vote marque, en effet, une
étape importante dans la lutte du peuple palestinien pour la pleine réalisation
de ses droits nationaux.
Le texte adopté basant l’entrée
de l’Etat de Palestine au sein des Nations unies qui se réfère notamment aux
résolutions 181 et 194 de l’Assemblée générale, stipule expressément que
cette admission se fait « sans préjudice des droits acquis, privilèges
et rôle de l’OLP à l’ONU en tant que représentant du peuple palestinien. »
Cet Etat doit avoir des frontières précisées, celles de 1967, et une
capitale : Jérusalem-Est.
Ainsi les énormes pressions
américano-israéliennes ne sont pas parvenues à empêcher le vote ou à en édulcorer
la portée : il est clair que pour sortir des diverses impasses nées après
Oslo, le droit international est le seul fondement pour qu’aboutissent de
futures négociations et la paix.
Ce vote et ces résultats ne sauraient
pour autant cacher que beaucoup reste à faire pour mettre un terme à la stratégie
israélienne de colonisation et de dépossession et que pour qu’enfin, deux
Etats viables, vivent côte à côte et en sécurité.
L’unité nationale inter-palestinienne,
affirmée au Caire, relancée à Doha est de nouveau en marche depuis l’échec
essuyé par Netanyahou dans l’agression contre Gaza en ce mois de novembre.
Elle sera un des éléments du nouveau rapport de forces qu’il faut maintenant
travailler à élargir. Les deux autres « piliers » des avancées
futures sont la résistance populaire à l’intérieur, d’une part, et la solidarité
internationale, d’autre part.
Nous nous sommes mobilisés avec
succès pour amener la France
à prendre une position conforme au rôle que notre pays doit jouer dans
le monde.
Dans la logique de son vote à l’ONU,
la France doit
à présent reconnaître l’Etat de Palestine et exercer de réelles pressions sur
Israël dont les dirigeants ont érigé la violation du droit en
principe stratégique.
Elle doit prendre sans tarder des
mesures concrètes pour qu’il soit mis un terme à l’impunité de cet Etat. Il
serait illusoire de penser que des négociations directes, en tête à tête, et
« sans conditions » pourraient aboutir. La Communauté internationale
a fait bouger les lignes aujourd’hui. Elle doit continuer à le faire.
La bataille d’opinion
a marqué un point important aujourd’hui. Nous avons l’ambition d’élargir
et d’amplifier le mouvement de solidarité afin, plus que jamais, de soutenir
la lutte du peuple palestinien pour la réalisation de ses droits nationaux
légitimes.
Le bureau national
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